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PARIS - POEME  ... Inédit     (1)

Fine, divine, elle s'élance, superbe demoiselle !

Ehontée prétentieuse ! Elle caresse le ciel ;

Quelle audace !

A ses pieds, bien ancrés, à profusion s'étalent

Glorieux édifices de la belle capitale,

Qui se gonfle d'orgueil d'abriter la merveille

Universel emblême, illustre Tour Eiffel.

De son sommet hautain, perpétuellement

Elle contemple, ravie, la foule des monuments.

 

Son nébuleux regard est soudain attiré

Par le Palais Royal, et le glorieux Musée

Du Louvre qui fut, jadis, authentique Castel.

 

Le passé l'interpelle !

 

"Je fus grand, je fus haut - susurre, du château

Le fantôme réveillé - résistant aux assauts ;

Avec François 1er, je devins un Palais !

De mon auguste style, je n'en ai plus l'aspect.

Sous mon actuelle parure : ce somptueux Musée,

On voit, dans mes entrailles, les stigmates du passé."

 

La Tour pose son regard sur le Palais Royal,

Egalement nommé le Palais Cardinal,

Fabuleuse résidence qu'érigea Richelieu,

Logis qu'Anne d'Autriche rendit plus luxueux.

 

L'attendrissement réchauffe le coeur froid de la Tour

Lorsque distinctement, elle perçoit le contour

De l'âme de la ville, l'île de la Cité

Dont on sonna les cloches de la modernité,

En sacrifiant des pans entiers du Vieux Paris,

Entre les murs desquels soufflait le vent coulis.

 

 

Le Palais de Justice, autrefois Grand Palais,

Demeure des Rois couvrant la dynastie Capet,

Incontestable écrin pour cet unique joyau

Qu'est la Sainte Chapelle, souhait de ce dévot,

Le très chrétien Saint Louis, désirant abriter,

Les reliques du Christ, pour une éternité.

 

 

Accroché au Palais et surplombant la Seine,

Un lieu sombre, sinistre, de souffrance et de peine,

La sordide prison, de la Conciergerie,

Où Marie-Antoinette passa sa dernière nuit.

 

 

Une pieuse émotion étreint Dame Eiffel

A la vue fascinante qui, soudain, s'offre à elle :

Ce magnifique vaisseau, ce chef-d'oeuvre hors du temps,

Cathédrale Notre-Dame, au gothique rayonnant,

Dont la première pierre, en mille cent soixante-trois

Fut par Louis VII Le Jeune, posée à cet endroit.

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