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Cybèle a mal au ventre, par ses tourments vécus

Sa chair est déchirée, entrouverte, purulente ;

Le feu mordille sa peau,  trop de feu ! un abus !

L'eau qui la désaltère, en vagues turbulentes

Fracasse ses rocs saillants, fouille ses sables d'or ;

Ses veines de larmes vives, éclatent de trop de flux,

Qui, par des flots grondants, submergent les abords.

Mais que ce sont ces pustules sur son écorce herbue ?

Mal .... de terre

Ces ordures, résidus, ces immondes blessures,

Plaies à jamais cuisantes, sur sa belle revêture ?

Cybèle, ta nourriture ! Est-ce une nourriture,

Que ces poisons violents qui amaigrissent ton coeur ?

Souvent déracinés, tes cheveux de verdure !

Par des souffles puissants, dont tu mesures l'ardeur.

 

Tu halètes ! respirer, tu ne le peux plus guère !

Des effluves viciés remplissent tes poumons verts !

Ô terre, mais pourquoi, tes enfants bien aimés

Affichent tant de zèle, à vouloir t'immoler !

 

Mireille Masson

 

 

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