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Catherine de Médicis

Catherine de Médicis, souveraine décriée,

Ce portrait d'une femme de pouvoir, contestée,

Evoque-t-il cette Reine, nommée l'empoisonneuse,

Ou la femme intraitable, obstinée, courageuse ?

En épousant Henri, le futur Henri II,

Du Roi François Premier, elle réalise le voeu,

L'ambition, pour son fils, d'une Princesse italienne.

Lors, sa réputation, autant qu'on s'en souvienne,

D'occire ses ennemis, au moyen de poisons,

Ne souille-t-elle pas son âme, bien plus que de raison ?

Les fléaux, la misère, qui saignent le pays,

C'est sur elle que le peuple jette le discrédit.

Accablée, Catherine, toute de noir vêtue,

Habille son corps de deuil, le Roi de France n'est plus.

La mort vint le faucher, lors d'un tournoi donné

Hommage réservé à Diane de Poitiers.

La Reine tient sa revanche ; c'est au château d'Anet

Qu'elle exile sa rivale ; mesure créant l'effet

D'un pouvoir affermi ; avec autorité,

Elle assure la régence, oeuvre pour couronner

Charles IX, son jeune fils, sur le trône de France.

 

Les partis religieux, vivant en concordance,

Est son voeu absolu, une quête obstinée.

Quant à ses agréments, elle aime pratiquer,

Tantôt la fauconnerie, à l'élite réservée,

Tantôt la chasse à courre ; elle aime chevaucher

En selle, en amazone, pendant des heures durant.

Faut-il donner créance à l'escadron volant ?

Escortes de jeunes femmes, charmantes et issues

De la Haute Noblesse, espionnes prétendues

De la Reine Catherine. Elle use d'astrologie,

Recours que lui prodigue Cosimo Ruggieri,

A l'aide d'horoscopes, un soutien substantiel,

A son gouvernement. Un mage providentiel,

Ledit Nostradamus, Michel de Nostredame,

Dans ses prédictions, l'avertit de ce drame :

La mort de son époux ; dans son oeil droit une lance,

Tranche le fil de sa vie, dans d'horribles souffrances.

 

Le destin a tissé les fils noirs des tourments ;

La camarde a fauché d'aucuns de tes enfants :

Au règne éphémère, François II, ton aîné,

A dix-sept ans s'éteint, décès prématuré,

L'hystérique Charles IX, ton second fils régnant,

Roi chétif, aliéné, meurt à ses vingt-quatre ans.

A son tour, Henri III, va porter la couronne,

Ton préféré, tes yeux, s'installe sur le trône ;

Las, le moine Jacques Clément, par deux coups de couteaux,

Avant l'heure lui accorde un éternel repos.

 

Le repos éternel, tu l'as trouvé aussi,

Après tant de douleurs, sur ton lit d'agonie.

Ta détermination n'a pu contrecarrer,

La branche des Valois d'Etre à jamais coupée.

                                Mireille Masson

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