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L' Etoile

Dans la nuit épaissie, ainsi qu' un linceul noir,

Une étoile radieuse, reine des astres éthérés,

Veut qu'éternellement, on joue de l'encensoir,

Pour glorifier l'éclat de ses brumes argentées.

L'étoile brille !

Gonflée de son aura, repue de la lumière,

Dont l'abreuvent sans répit les âmes d'Empyrée,

L'étoile appesantie vacille, songe de Pierre,

Et ivre, elle s'abat, lourde flèche empennée.

L'étoile tombe !

L'astre arrogant a déchiré l'azur profond,

Et la voilà qui gît dans la crasse, le goudron ;

Sa chevelure d'argent a perdu son éclat

Elle est sale, elle a froid, tremblante dans les frimas.

 

L'étoile périt !

Il en est des humains comme de ce corps céleste

Qui, un jour, tomberont dans un oubli funeste.

                                                Mireille Masson

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